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Les JO de Paris 2024 sous la menace « crédible » d’un boycott de l’Ukraine

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Les JO de Paris 2024 sous la menace « crédible » d’un boycott de l’Ukraine

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En prévoyant le retour des athlètes russes et biélorusses dans le giron du sport mondial, le Comité international olympique a provoqué la colère de Kiev et de ses soutiens.

Pour la « mission unificatrice » du sport, c’est raté. En dévoilant, le 25 janvier, une feuille de route balisant le retour des athlètes russes et biélorusses dans les grandes compétitions internationales, le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, n’a fait que porter les divisions à leur paroxysme. Au point que l’Ukraine pourrait renoncer à envoyer une délégation aux Jeux de Paris 2024. Le sujet doit être discuté, vendredi 3 février, lors d’une assemblée générale extraordinaire de son comité national olympique (CNO). « La menace d’un boycott devient crédible », estime Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de la géopolitique du sport.

Le 28 février 2022, le CIO recommandait aux fédérations internationales et aux organisateurs de compétitions de ne pas inviter ou permettre la participation d’athlètes russes et biélorusses. Les mots avaient été pesés, pas question de « bannir » ou d’« exclure ». « Le cœur lourd », l’instance basée à Lausanne avait tout de même rompu avec sa traditionnelle neutralité. Une réponse à la guerre en Ukraine, déclenchée quatre jours plus tôt par Vladimir Poutine, avec le concours de la Biélorussie. La recommandation du CIO avait été suivie d’effet : dans la majorité des disciplines, les sportifs des deux pays ont été déclarés personæ non gratæ.

Près d’un an plus tard, les combats n’ont pas cessé en Ukraine, mais la position du CIO s’est infléchie. Depuis deux semaines, les discussions se sont multipliées avec les fédérations internationales – seules décisionnaires in fine –, les comités nationaux olympiques, les membres du CIO et les athlètes, pour définir les modalités d’un retour des Russes et des Biélorusses dans le giron du sport mondial : sous bannière neutre et à condition que les sportifs concernés n’aient « pas activement soutenu la guerre en Ukraine ».


Inconcevable

« Un retournement s’opère maintenant du côté du CIO, car il y a une échéance : le début des qualifications olympiques. Si l’on veut qu’il y ait des Russes et des Biélorusses aux Jeux de Paris, il faut qu’ils puissent participer aux sélections », résume Patrick Clastres, historien de l’olympisme et professeur à l’université de Lausanne.

Pour Kiev, cette perspective est inconcevable. « L’olympisme et les Etats terroristes ne doivent pas se croiser », a insisté le président Volodymyr Zelensky, le 29 janvier, quelques jours après avoir invité Thomas Bach à se rendre à Bakhmout, où les combats font rage.

Le Monde
 
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