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- Out 5, 2021
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La mère d’Adrien Rabiot et le collectif Rouge direct dénoncent le comportement des supporteurs parisiens après PSG-OM
Le match, disputé dimanche à Paris, a été émaillé par des incidents en tribune. Véronique Rabiot, mère du joueur du PSG qui a rejoint l’Olympique de Marseille, a annoncé, lundi, son intention de porter plainte. Le club annonce « s’associer » à celle-ci.
Comme on pouvait s’y attendre, le capitaine marseillais et ancien joueur parisien Adrien Rabiot a été la cible de messages hostiles, dimanche 16 mars, lors du classique de Ligue 1 entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille (3-1), au Parc des Princes. A de multiples reprises, les supporteurs les plus fervents du club de la capitale – en particulier les ultras du virage Auteuil – ont sifflé copieusement celui qu’ils considèrent comme un traître en raison de son arrivée à l’OM, en septembre 2024, six ans après son départ du PSG. Plus graves, plusieurs chants injurieux, dont certains à connotation homophobe, et des banderoles insultantes ont visé Adrien Rabiot ainsi que sa mère Véronique et son père décédé, à l’occasion du premier retour de l’international français dans ce stade, sous les couleurs de l’OM.
En réaction, Véronique Rabiot a annoncé, lundi, qu’elle allait porter plainte. « Bien sûr, je vais déposer une plainte, a-t-elle déclaré sur France info. Je ne comprends pas pourquoi personne ne s’indigne. » « Ce qui me dérange, c’est que personne n’est choqué », insiste celle qui regrette de ne pas avoir pu aller au stade voir son fils, pour des raisons de sécurité. Le football, « ce n’est pas d’insulter, d’injurier, de diffamer. Non, le football, ce n’est pas ça », a souligné celle qui est également l’agente de son fils.
Surtout, la mère du joueur de l’OM reproche à l’arbitre de ne pas avoir interrompu la rencontre, malgré les chants injurieux ou homophobes la visant, ainsi que son fils. « Je ne comprends pas pourquoi le match n’a pas été arrêté », dit-elle, en estimant que le corps arbitral n’a « absolument pas » fait son travail.
La réplique d’Adrien Rabiot
De son côté, Adrien Rabiot a également réagi, en postant un message sur son compte Instagram, lundi, en début d’après-midi. « Insulter une mère, et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi », écrit-il. Avant de s’en prendre frontalement au président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi : « Nasser, tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe ça ne s’achète pas. »
Alors que les supporteurs parisiens sont dans le viseur de la Ligue de football professionnel (LFP) pour les chants homophobes ou insultants qu’ils entonnent régulièrement contre les Marseillais, une potentielle interruption du match avait été évoquée avant le match. La LFP et le ministère des sports ont plusieurs fois brandi, ces derniers mois, la menace d’un arrêt définitif des rencontres en cas de manquements répétés en tribunes. Mais le match est finalement allé à son terme, dimanche soir, malgré les incidents, qui ont donné lieu à plusieurs prises de parole du speaker du stade pour rappeler que « les chants discriminatoires » sont interdits. « Les insultes doivent cesser immédiatement sinon le match pourrait être interrompu ou arrêté », a-t-il notamment déclaré pour faire taire ces chants – en particulier un désignant les Marseillais comme des « rats » –, sans succès.
Condamnations
Lundi après-midi, le PSG a publié sa réaction aux événements de dimanche soir dans un communiqué : « Le club condamne fermement toute initiative portant atteinte à la dignité et appelle l’ensemble des acteurs à adopter la même position, afin de garantir des tribunes exemplaires, sereines et respectueuses. »
De son côté, le club marseillais « condamne avec la plus grande fermeté les banderoles déployées et les chants injurieux, racistes et discriminatoires descendus des travées du Parc des Princes » et cite directement « les attaques personnelles visant notamment Adrien Rabiot et sa famille », qu’il juge « ignobles et inacceptables ». L’OM annonce, par ailleurs, « s’associer à la plainte déposée contre X par la famille » du joueur.
Dans un communiqué, le collectif Rouge direct, qui lutte contre l’homophobie dans le foot, dénonce des « chants homophobes et aux relents racistes », en estimant que « ces manifestations délictuelles de haine discriminatoire (…) justifiaient pleinement l’arrêt définitif de ce match de la honte ». « Des sanctions fermes et enfin dissuasives sont à l’évidence nécessaires », juge ce collectif, en appelant la commission de discipline de la LFP à « condamner le PSG avec une sévérité implacable ».
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Lundi en fin de journée, Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football (FFF), a indiqué à l’Agence France-Presse, qu’il condamne « avec la grande fermeté » les insultes « indignes, honteuses et révoltantes » qui ont visé Adrien Rabiot et sa famille. Le premier dirigeant de la FFF désigne des responsables : « des supporteurs irresponsables » ayant des « comportements qui ne devraient avoir de place ni dans le football, ni ailleurs ».
Le Monde
Le match, disputé dimanche à Paris, a été émaillé par des incidents en tribune. Véronique Rabiot, mère du joueur du PSG qui a rejoint l’Olympique de Marseille, a annoncé, lundi, son intention de porter plainte. Le club annonce « s’associer » à celle-ci.
Comme on pouvait s’y attendre, le capitaine marseillais et ancien joueur parisien Adrien Rabiot a été la cible de messages hostiles, dimanche 16 mars, lors du classique de Ligue 1 entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille (3-1), au Parc des Princes. A de multiples reprises, les supporteurs les plus fervents du club de la capitale – en particulier les ultras du virage Auteuil – ont sifflé copieusement celui qu’ils considèrent comme un traître en raison de son arrivée à l’OM, en septembre 2024, six ans après son départ du PSG. Plus graves, plusieurs chants injurieux, dont certains à connotation homophobe, et des banderoles insultantes ont visé Adrien Rabiot ainsi que sa mère Véronique et son père décédé, à l’occasion du premier retour de l’international français dans ce stade, sous les couleurs de l’OM.
En réaction, Véronique Rabiot a annoncé, lundi, qu’elle allait porter plainte. « Bien sûr, je vais déposer une plainte, a-t-elle déclaré sur France info. Je ne comprends pas pourquoi personne ne s’indigne. » « Ce qui me dérange, c’est que personne n’est choqué », insiste celle qui regrette de ne pas avoir pu aller au stade voir son fils, pour des raisons de sécurité. Le football, « ce n’est pas d’insulter, d’injurier, de diffamer. Non, le football, ce n’est pas ça », a souligné celle qui est également l’agente de son fils.
Surtout, la mère du joueur de l’OM reproche à l’arbitre de ne pas avoir interrompu la rencontre, malgré les chants injurieux ou homophobes la visant, ainsi que son fils. « Je ne comprends pas pourquoi le match n’a pas été arrêté », dit-elle, en estimant que le corps arbitral n’a « absolument pas » fait son travail.
La réplique d’Adrien Rabiot
De son côté, Adrien Rabiot a également réagi, en postant un message sur son compte Instagram, lundi, en début d’après-midi. « Insulter une mère, et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi », écrit-il. Avant de s’en prendre frontalement au président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi : « Nasser, tu peux avoir tout l’argent du monde et même plus, la classe ça ne s’achète pas. »
Alors que les supporteurs parisiens sont dans le viseur de la Ligue de football professionnel (LFP) pour les chants homophobes ou insultants qu’ils entonnent régulièrement contre les Marseillais, une potentielle interruption du match avait été évoquée avant le match. La LFP et le ministère des sports ont plusieurs fois brandi, ces derniers mois, la menace d’un arrêt définitif des rencontres en cas de manquements répétés en tribunes. Mais le match est finalement allé à son terme, dimanche soir, malgré les incidents, qui ont donné lieu à plusieurs prises de parole du speaker du stade pour rappeler que « les chants discriminatoires » sont interdits. « Les insultes doivent cesser immédiatement sinon le match pourrait être interrompu ou arrêté », a-t-il notamment déclaré pour faire taire ces chants – en particulier un désignant les Marseillais comme des « rats » –, sans succès.
Condamnations
Lundi après-midi, le PSG a publié sa réaction aux événements de dimanche soir dans un communiqué : « Le club condamne fermement toute initiative portant atteinte à la dignité et appelle l’ensemble des acteurs à adopter la même position, afin de garantir des tribunes exemplaires, sereines et respectueuses. »
De son côté, le club marseillais « condamne avec la plus grande fermeté les banderoles déployées et les chants injurieux, racistes et discriminatoires descendus des travées du Parc des Princes » et cite directement « les attaques personnelles visant notamment Adrien Rabiot et sa famille », qu’il juge « ignobles et inacceptables ». L’OM annonce, par ailleurs, « s’associer à la plainte déposée contre X par la famille » du joueur.
Dans un communiqué, le collectif Rouge direct, qui lutte contre l’homophobie dans le foot, dénonce des « chants homophobes et aux relents racistes », en estimant que « ces manifestations délictuelles de haine discriminatoire (…) justifiaient pleinement l’arrêt définitif de ce match de la honte ». « Des sanctions fermes et enfin dissuasives sont à l’évidence nécessaires », juge ce collectif, en appelant la commission de discipline de la LFP à « condamner le PSG avec une sévérité implacable ».
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Lundi en fin de journée, Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football (FFF), a indiqué à l’Agence France-Presse, qu’il condamne « avec la grande fermeté » les insultes « indignes, honteuses et révoltantes » qui ont visé Adrien Rabiot et sa famille. Le premier dirigeant de la FFF désigne des responsables : « des supporteurs irresponsables » ayant des « comportements qui ne devraient avoir de place ni dans le football, ni ailleurs ».
Le Monde
