- Entrou
- Out 5, 2021
- Mensagens
- 48,141
- Gostos Recebidos
- 1,333
L’AS Cannes à la recherche de son lustre d’antan en demi-finales de la Coupe de France, face à Reims
Le club azuréen de National 2, quatrième échelon du football français, affronte l’équipe de Ligue 1, mercredi à 21 heures, en espérant se qualifier pour la finale de la compétition et confirmer ses nouvelles ambitions.
Le club l’attendait depuis 1992. Il aura fallu trente-trois ans à l’AS Cannes, qui évolue cette saison en National 2 (le quatrième échelon du football français) pour atteindre de nouveau les demi-finales de la Coupe de France. A l’époque, l’équipe varoise évoluait encore en D1, ancêtre de la Ligue 1, où joue son adversaire, mercredi 2 avril, pour une place en finale : le Stade de Reims.
Depuis ses débuts dans la compétition, en septembre 2024, le club formateur des champions du monde 1998 Zinédine Zidane et Patrick Vieira, n’a cessé de s’illustrer. Et tour à tour, de se montrer à la hauteur de ses ambitions – retrouver une place dans le football professionnel –, en éliminant successivement plusieurs clubs de Ligue 2.
Successivement, Grenoble (3-2), Lorient (2-1) et Guingamp (3-1) ont fait les frais des coéquipiers du vétéran Cheikh N’Doye, 39 ans, qui a déjà disputé une finale de Coupe de France en 2017 avec Angers, pour accéder à ce dernier carré. Le tout porté par un jeu ambitieux, « où on met tout sur la table comme au casino », décrit l’entraîneur, Damien Ott.
Actuellement troisième du groupe A de National 2, les Dragons ont amorcé le nouveau projet de leur propriétaire, le milliardaire américain Dan Friedkin, également détenteur de l’AS Roma en Italie et d’Everton FC en Angleterre. L’homme d’affaires et producteur de cinéma a racheté le club cannois en juin 2023. Après une année de transition, il en a triplé le budget, l’élevant à plus de 4,5 millions d’euros cette saison, et doublé le nombre d’employés – aujourd’hui une trentaine.
Créé en 1902, l’AS Cannes n’a qu’un trophée à son palmarès : la Coupe de France, remportée en 1932. Depuis, s’il a participé aux coupes d’Europe au début des années 1990 sous la houlette de l’entraîneur Luis Fernandez, le club ne s’est pas remis de sa relégation, en 1998, en deuxième division du championnat professionnel. Et la suite a ressemblé à une descente aux enfers, l’équipe cannoise dégringolant jusqu’au septième niveau du football français (Division d’honneur) en 2014, à la suite d’une rétrogradation par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), gendarme financier des championnats.
« Une aventure humaine grandiose »
Depuis que Damien Ott a rejoint le banc cannois, en octobre 2024, le club enchaîne les bons résultats : en 11 matchs, les Dragons comptent 9 victoires pour deux nuls et un seul échec. S’ils occupaient la première place de leur groupe de National 2 – la seule qualificative pour l’accession en National – début février, ils sont désormais distancés par le leader Le Puy, qui compte 8 points d’avance à sept journées de la fin du championnat. Mais l’arrivée du technicien alsacien, ancien adjoint de Laurent Batlles à Troyes (entre 2019 et 2021) vétéran du National, a apporté un nouveau souffle.
« Cannes casse les codes, on aime ça », souligne Damien Ott, désormais surnommé « le sorcier » sur la Côte d’Azur, qui propose un football offensif, faits de duels, de généreux engagements et d’audace face au but. L’entraîneur de 59 ans vante « l’aventure sportive, car la façon de jouer est enthousiasmante pour les joueurs et le staff » et « l’aventure humaine grandiose partagée ».
Cette dernière pourrait basculer dans une autre dimension si les Cannois l’emportent, mercredi soir face à Reims et se hissent en finale de la Coupe de France. « Je n’ai pas la solution pour dire comment battre Reims. Par contre, j’ai la réponse à : “Comment faire pour essayer de bien jouer ?” », a exposé Damien Ott avant la rencontre. Une fois encore, ses troupes ne seront pas favorites, mais elles avanceront sans complexes face à une équipe à la peine en Ligue 1 (15e).
Dans leur antre du stade Pierre- de-Coubertin, à guichets fermés (près de 10 000 places), le club varois, qui a prévu, comme son adversaire, une fan zone dans la ville pour accueillir davantage de spectateurs, espère devenir le troisième club du quatrième échelon à atteindre la finale de la Coupe de France, après Calais (1999) et Les Herbiers (2018). « C’est une Ligue 1, s’ils ont envie de nous prendre, ils nous prendront, ça dépend d’eux », a reconnu Damien Ott. Mais près d’un siècle après sa dernière finale, l’AS Cannes aspire à prolonger l’aventure.
Le Monde
Le club azuréen de National 2, quatrième échelon du football français, affronte l’équipe de Ligue 1, mercredi à 21 heures, en espérant se qualifier pour la finale de la compétition et confirmer ses nouvelles ambitions.
Le club l’attendait depuis 1992. Il aura fallu trente-trois ans à l’AS Cannes, qui évolue cette saison en National 2 (le quatrième échelon du football français) pour atteindre de nouveau les demi-finales de la Coupe de France. A l’époque, l’équipe varoise évoluait encore en D1, ancêtre de la Ligue 1, où joue son adversaire, mercredi 2 avril, pour une place en finale : le Stade de Reims.
Depuis ses débuts dans la compétition, en septembre 2024, le club formateur des champions du monde 1998 Zinédine Zidane et Patrick Vieira, n’a cessé de s’illustrer. Et tour à tour, de se montrer à la hauteur de ses ambitions – retrouver une place dans le football professionnel –, en éliminant successivement plusieurs clubs de Ligue 2.
Successivement, Grenoble (3-2), Lorient (2-1) et Guingamp (3-1) ont fait les frais des coéquipiers du vétéran Cheikh N’Doye, 39 ans, qui a déjà disputé une finale de Coupe de France en 2017 avec Angers, pour accéder à ce dernier carré. Le tout porté par un jeu ambitieux, « où on met tout sur la table comme au casino », décrit l’entraîneur, Damien Ott.
Actuellement troisième du groupe A de National 2, les Dragons ont amorcé le nouveau projet de leur propriétaire, le milliardaire américain Dan Friedkin, également détenteur de l’AS Roma en Italie et d’Everton FC en Angleterre. L’homme d’affaires et producteur de cinéma a racheté le club cannois en juin 2023. Après une année de transition, il en a triplé le budget, l’élevant à plus de 4,5 millions d’euros cette saison, et doublé le nombre d’employés – aujourd’hui une trentaine.
Créé en 1902, l’AS Cannes n’a qu’un trophée à son palmarès : la Coupe de France, remportée en 1932. Depuis, s’il a participé aux coupes d’Europe au début des années 1990 sous la houlette de l’entraîneur Luis Fernandez, le club ne s’est pas remis de sa relégation, en 1998, en deuxième division du championnat professionnel. Et la suite a ressemblé à une descente aux enfers, l’équipe cannoise dégringolant jusqu’au septième niveau du football français (Division d’honneur) en 2014, à la suite d’une rétrogradation par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), gendarme financier des championnats.
« Une aventure humaine grandiose »
Depuis que Damien Ott a rejoint le banc cannois, en octobre 2024, le club enchaîne les bons résultats : en 11 matchs, les Dragons comptent 9 victoires pour deux nuls et un seul échec. S’ils occupaient la première place de leur groupe de National 2 – la seule qualificative pour l’accession en National – début février, ils sont désormais distancés par le leader Le Puy, qui compte 8 points d’avance à sept journées de la fin du championnat. Mais l’arrivée du technicien alsacien, ancien adjoint de Laurent Batlles à Troyes (entre 2019 et 2021) vétéran du National, a apporté un nouveau souffle.
« Cannes casse les codes, on aime ça », souligne Damien Ott, désormais surnommé « le sorcier » sur la Côte d’Azur, qui propose un football offensif, faits de duels, de généreux engagements et d’audace face au but. L’entraîneur de 59 ans vante « l’aventure sportive, car la façon de jouer est enthousiasmante pour les joueurs et le staff » et « l’aventure humaine grandiose partagée ».
Cette dernière pourrait basculer dans une autre dimension si les Cannois l’emportent, mercredi soir face à Reims et se hissent en finale de la Coupe de France. « Je n’ai pas la solution pour dire comment battre Reims. Par contre, j’ai la réponse à : “Comment faire pour essayer de bien jouer ?” », a exposé Damien Ott avant la rencontre. Une fois encore, ses troupes ne seront pas favorites, mais elles avanceront sans complexes face à une équipe à la peine en Ligue 1 (15e).
Dans leur antre du stade Pierre- de-Coubertin, à guichets fermés (près de 10 000 places), le club varois, qui a prévu, comme son adversaire, une fan zone dans la ville pour accueillir davantage de spectateurs, espère devenir le troisième club du quatrième échelon à atteindre la finale de la Coupe de France, après Calais (1999) et Les Herbiers (2018). « C’est une Ligue 1, s’ils ont envie de nous prendre, ils nous prendront, ça dépend d’eux », a reconnu Damien Ott. Mais près d’un siècle après sa dernière finale, l’AS Cannes aspire à prolonger l’aventure.
Le Monde