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Attentat de l’Hyper Cacher en 2015 : des familles juives meurtries par « l’indifférence et l’oubli »
Dix ans après la prise d’otages qui avait causé la mort de quatre personnes dans une supérette à la porte de Vincennes, à Paris, et face à une recrudescence des actes antisémites, la communauté juive de Saint-Mandé, commune voisine du Val-de-Marne, se dit triste et amère.
On retient souvent le nom des assassins. Trop rarement celui des victimes. Dix années ont passé depuis le 9 janvier 2015, dix années depuis la mort de Yohan Cohen, de Philippe Braham, de François-Michel Saada et de Yoav Hattab, tués par un terroriste islamiste alors qu’ils faisaient leurs courses à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris. Deux jours après le massacre commis par les frères Kouachi à Charlie Hebdo, seize autres personnes ont été retenues en otage par cet autre djihadiste issu des mêmes sphères, Amedy Coulibaly, pendant plus de quatre heures, à l’intérieur de la supérette.
Les membres de la famille des défunts et les survivants auraient espéré que la mémoire collective se souvienne longtemps – toujours – de ce jour où la communauté juive a été, une nouvelle fois, prise pour cible ; ils auraient voulu que la France se souvienne du nom des leurs, pas du patronyme de leur meurtrier ; que la France se souvienne, aussi, que, deux jours après la tragédie, elle défilait dans les rues de la capitale pour manifester son soutien, sa solidarité. Le 11 janvier 2015, la France est « Charlie », la France est juive, la France est policière. Un million et demi de personnes sont descendues dans les rues de Paris, quatre millions dans tout l’Hexagone, entre le 10 et le 11 janvier.
Le Monde
Dix ans après la prise d’otages qui avait causé la mort de quatre personnes dans une supérette à la porte de Vincennes, à Paris, et face à une recrudescence des actes antisémites, la communauté juive de Saint-Mandé, commune voisine du Val-de-Marne, se dit triste et amère.
On retient souvent le nom des assassins. Trop rarement celui des victimes. Dix années ont passé depuis le 9 janvier 2015, dix années depuis la mort de Yohan Cohen, de Philippe Braham, de François-Michel Saada et de Yoav Hattab, tués par un terroriste islamiste alors qu’ils faisaient leurs courses à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris. Deux jours après le massacre commis par les frères Kouachi à Charlie Hebdo, seize autres personnes ont été retenues en otage par cet autre djihadiste issu des mêmes sphères, Amedy Coulibaly, pendant plus de quatre heures, à l’intérieur de la supérette.
Les membres de la famille des défunts et les survivants auraient espéré que la mémoire collective se souvienne longtemps – toujours – de ce jour où la communauté juive a été, une nouvelle fois, prise pour cible ; ils auraient voulu que la France se souvienne du nom des leurs, pas du patronyme de leur meurtrier ; que la France se souvienne, aussi, que, deux jours après la tragédie, elle défilait dans les rues de la capitale pour manifester son soutien, sa solidarité. Le 11 janvier 2015, la France est « Charlie », la France est juive, la France est policière. Un million et demi de personnes sont descendues dans les rues de Paris, quatre millions dans tout l’Hexagone, entre le 10 et le 11 janvier.
Le Monde