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Les descendants d’immigrés se disent autant discriminés en France que leurs parents
Une étude de l’Insee souligne d’un « paradoxe de l’intégration » pour les personnes aux descendances extra-européennes : alors qu’elles sont nées en France, elles déclarent plus souvent avoir subi des discriminations que les immigrés de même origine
La situation sociale des descendants d’immigrés est meilleure que celle de leurs parents. Cela est vrai quelles que soient leurs origines : leur niveau de vie est plus favorable, leurs conditions de logement aussi. En revanche, les descendants d’immigrés déclarent autant que les immigrés avoir été discriminés. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée jeudi 21 novembre et intitulée « France, portrait social. Edition 2024 ». Selon ces données, issues d’une enquête réalisée auprès d’environ 27 000 personnes âgées de 18 à 59 ans, menée avec l’Institut national des études démographiques, un quart des immigrés et des descendants d’immigrés « déclarent avoir connu “souvent” ou “parfois” des traitements inégalitaires ou des discriminations au cours des cinq dernières années ».
La France compte 7,2 millions d’immigrés – dont 51 % sont des femmes et un tiers ont acquis la nationalité française –, soit 10,6 % de la population. Le pays compte également huit millions de descendants d’immigrés (dont 56 % n’ont qu’un seul parent immigré). Immigrés ou descendants, plus de 45 % d’entre eux sont originaires du continent africain.
Si l’on s’intéresse aux origines géographiques des personnes déclarantes, le vécu de discrimination varie de façon importante. Les descendants d’immigrés d’origine européenne sont « moins nombreux à rapporter des expériences de discrimination (13 %) que les immigrés des mêmes origines (19 %) ». En revanche, souligne l’Insee, il existe un « paradoxe de l’intégration » pour les individus aux descendances extra-européennes : « Alors qu’ils sont nés en France et y ont majoritairement effectué leur scolarité, ils déclarent plus souvent avoir subi de discriminations que les immigrés de même origine. » C’est le cas de 34 % des enfants d’immigrés d’origine asiatique et africaine, contre 26 % des immigrés de la première génération de même origine.
Plus prompts à déceler les traitements inégalitaires
Comment expliquer cet écart entre générations ? Pour l’Insee, il trouve sa source en partie dans le fait que les descendants d’immigrés ont des profils plus jeunes et plus diplômés donc plus prompts à déceler et à déclarer ces traitements inégalitaires.
De façon générale, l’origine géographique est le « premier facteur de discriminations », souligne l’étude. Ainsi, un immigré ou un descendant d’immigré d’Afrique (hors Maghreb) a près de trois fois plus de risques d’avoir été victime de discriminations dans les cinq dernières années qu’un immigré ou un descendant d’immigré d’Europe du Sud.
Le Monde
Une étude de l’Insee souligne d’un « paradoxe de l’intégration » pour les personnes aux descendances extra-européennes : alors qu’elles sont nées en France, elles déclarent plus souvent avoir subi des discriminations que les immigrés de même origine
La situation sociale des descendants d’immigrés est meilleure que celle de leurs parents. Cela est vrai quelles que soient leurs origines : leur niveau de vie est plus favorable, leurs conditions de logement aussi. En revanche, les descendants d’immigrés déclarent autant que les immigrés avoir été discriminés. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée jeudi 21 novembre et intitulée « France, portrait social. Edition 2024 ». Selon ces données, issues d’une enquête réalisée auprès d’environ 27 000 personnes âgées de 18 à 59 ans, menée avec l’Institut national des études démographiques, un quart des immigrés et des descendants d’immigrés « déclarent avoir connu “souvent” ou “parfois” des traitements inégalitaires ou des discriminations au cours des cinq dernières années ».
La France compte 7,2 millions d’immigrés – dont 51 % sont des femmes et un tiers ont acquis la nationalité française –, soit 10,6 % de la population. Le pays compte également huit millions de descendants d’immigrés (dont 56 % n’ont qu’un seul parent immigré). Immigrés ou descendants, plus de 45 % d’entre eux sont originaires du continent africain.
Si l’on s’intéresse aux origines géographiques des personnes déclarantes, le vécu de discrimination varie de façon importante. Les descendants d’immigrés d’origine européenne sont « moins nombreux à rapporter des expériences de discrimination (13 %) que les immigrés des mêmes origines (19 %) ». En revanche, souligne l’Insee, il existe un « paradoxe de l’intégration » pour les individus aux descendances extra-européennes : « Alors qu’ils sont nés en France et y ont majoritairement effectué leur scolarité, ils déclarent plus souvent avoir subi de discriminations que les immigrés de même origine. » C’est le cas de 34 % des enfants d’immigrés d’origine asiatique et africaine, contre 26 % des immigrés de la première génération de même origine.
Plus prompts à déceler les traitements inégalitaires
Comment expliquer cet écart entre générations ? Pour l’Insee, il trouve sa source en partie dans le fait que les descendants d’immigrés ont des profils plus jeunes et plus diplômés donc plus prompts à déceler et à déclarer ces traitements inégalitaires.
De façon générale, l’origine géographique est le « premier facteur de discriminations », souligne l’étude. Ainsi, un immigré ou un descendant d’immigré d’Afrique (hors Maghreb) a près de trois fois plus de risques d’avoir été victime de discriminations dans les cinq dernières années qu’un immigré ou un descendant d’immigré d’Europe du Sud.
Le Monde