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- Out 5, 2021
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Lens s’offre un printemps européen devant les supporteurs de Séville finalement autorisés
Le Racing Club de Lens a battu (2-1) le FC Séville, mardi, en Ligue des champions. Les supporteurs andalous, un temps interdit de match, ont pu assister à la rencontre.
Au départ, les données de ce Lens-Séville, disputé mardi 12 décembre au Stade Bollaert-Delelis, étaient claires comme un ciel andalou : déterminer laquelle des deux équipes verrait un printemps européen, à la faveur d’un repêchage en Ligue Europa, tandis que l’autre serait éliminée. Car les deux premières places du groupe B, qualificatives pour les 8es de la Ligue des champions, étaient déjà acquises à Arsenal et au PSV Eindhoven.
Mais au lieu de cet enjeu sportif, c’est un imbroglio administratif qui a dominé l’avant-match, dans un contexte encore marqué par la mort d’un supporteur à Nantes, le 2 décembre. Depuis, les autorités françaises ont émis plusieurs interdictions de déplacement visant des supporteurs.
Annoncé dimanche soir par Gérald Darmanin, un arrêté préfectoral complété d’un arrêté ministériel interdisait ainsi la présence de fans espagnols dans plusieurs secteurs de Lens et des alentours. Mais la plupart d’entre eux avaient déjà fait le voyage. Si bien que mardi après-midi, de petits groupes d’aficionados erraient en ville, dans l’espoir d’une possible annulation de ces arrêtés. « On ne comprend pas pourquoi nous sommes visés, témoignait Juan, un étudiant arrivé la veille par l’aéroport de Beauvais. Mais les Lensois nous accueillent très bien. Au pire, on suivra le match avec eux dans un bar. »
Autres couleurs mais même analyse pour Cédric et Valentin, de la section de supporteurs « Lensois du Sud », des fidèles tout juste arrivés de Fréjus, où ils résident. « Cet arrêté est aberrant, estimait Cédric. Tout comme celui qui a failli nous empêcher d’aller soutenir notre équipe à Montpellier, vendredi, et qui a finalement été annulé. » Les deux amis étaient à Séville, le 20 septembre, à l’occasion du match aller. « Nous étions 2 200 Lensois et tout s’était parfaitement passé, se souvient Valentin. Aujourd’hui, les Espagnols sont 300 et on ne sait pas gérer ? »
Une interdiction « pas adaptée et proportionnée »
Lundi et mardi, les deux clubs avaient pris la parole pour déplorer cette décision, relayés par des élus locaux. C’est « difficile à comprendre », jugeait Sylvain Robert, le maire (PS) de Lens, tandis que la sénatrice (PCF) du Pas-de-Calais, Cathy Apourceau-Poly, écrivait au ministre de l’intérieur pour lui demander de revenir sur sa décision.
Finalement, à moins de trois heures du coup d’envoi, saisi par l’Association nationale des supporteurs et le club andalou, le Conseil d’Etat annulait ces arrêtés, au motif qu’ils constitueraient « une atteinte grave et manifeste aux libertés d’aller et venir », ajoutant que la mesure d’interdiction « n’est pas adaptée et proportionnée » et qu’« elle a été édictée tardivement ».
Le Monde
Le Racing Club de Lens a battu (2-1) le FC Séville, mardi, en Ligue des champions. Les supporteurs andalous, un temps interdit de match, ont pu assister à la rencontre.
Au départ, les données de ce Lens-Séville, disputé mardi 12 décembre au Stade Bollaert-Delelis, étaient claires comme un ciel andalou : déterminer laquelle des deux équipes verrait un printemps européen, à la faveur d’un repêchage en Ligue Europa, tandis que l’autre serait éliminée. Car les deux premières places du groupe B, qualificatives pour les 8es de la Ligue des champions, étaient déjà acquises à Arsenal et au PSV Eindhoven.
Mais au lieu de cet enjeu sportif, c’est un imbroglio administratif qui a dominé l’avant-match, dans un contexte encore marqué par la mort d’un supporteur à Nantes, le 2 décembre. Depuis, les autorités françaises ont émis plusieurs interdictions de déplacement visant des supporteurs.
Annoncé dimanche soir par Gérald Darmanin, un arrêté préfectoral complété d’un arrêté ministériel interdisait ainsi la présence de fans espagnols dans plusieurs secteurs de Lens et des alentours. Mais la plupart d’entre eux avaient déjà fait le voyage. Si bien que mardi après-midi, de petits groupes d’aficionados erraient en ville, dans l’espoir d’une possible annulation de ces arrêtés. « On ne comprend pas pourquoi nous sommes visés, témoignait Juan, un étudiant arrivé la veille par l’aéroport de Beauvais. Mais les Lensois nous accueillent très bien. Au pire, on suivra le match avec eux dans un bar. »
Autres couleurs mais même analyse pour Cédric et Valentin, de la section de supporteurs « Lensois du Sud », des fidèles tout juste arrivés de Fréjus, où ils résident. « Cet arrêté est aberrant, estimait Cédric. Tout comme celui qui a failli nous empêcher d’aller soutenir notre équipe à Montpellier, vendredi, et qui a finalement été annulé. » Les deux amis étaient à Séville, le 20 septembre, à l’occasion du match aller. « Nous étions 2 200 Lensois et tout s’était parfaitement passé, se souvient Valentin. Aujourd’hui, les Espagnols sont 300 et on ne sait pas gérer ? »
Une interdiction « pas adaptée et proportionnée »
Lundi et mardi, les deux clubs avaient pris la parole pour déplorer cette décision, relayés par des élus locaux. C’est « difficile à comprendre », jugeait Sylvain Robert, le maire (PS) de Lens, tandis que la sénatrice (PCF) du Pas-de-Calais, Cathy Apourceau-Poly, écrivait au ministre de l’intérieur pour lui demander de revenir sur sa décision.
Finalement, à moins de trois heures du coup d’envoi, saisi par l’Association nationale des supporteurs et le club andalou, le Conseil d’Etat annulait ces arrêtés, au motif qu’ils constitueraient « une atteinte grave et manifeste aux libertés d’aller et venir », ajoutant que la mesure d’interdiction « n’est pas adaptée et proportionnée » et qu’« elle a été édictée tardivement ».
Le Monde
