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- Out 5, 2021
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La FFF opposée aux interruptions de match destinées à permettre aux joueurs de rompre le jeûne du ramadan
L’instance estime que « ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts », dont celles qui sont liées au respect de la laïcité. En Angleterre, la Premier League a pris une décision inverse.
Alors que la Premier League, l’organisme qui régit le championnat d’Angleterre de football, et l’English Football League (ELF) auraient, selon Sky Sports, autorisé les arbitres à interrompre les matchs pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne pendant le ramadan, la Fédération française de football (FFF) a, elle, rappelé par courriel à ses officiels son opposition à cette pratique.
« Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la FFF », a estimé l’instance dans ce message envoyé jeudi 30 mars, et relayé par plusieurs médias vendredi. « L’idée est qu’il y a un temps pour tout : un temps pour faire du sport, un temps pour pratiquer sa religion », a justifié auprès de l’Agence France-Presse (AFP) le président de la Commission fédérale des arbitres à la FFF, Eric Borghini.
Selon lui, la fédération a été informée qu’« un certain nombre de rencontres de niveau amateur ont été arrêtées pour permettre aux joueurs pratiquant le jeûne de s’hydrater », et ce « sans que le règlement le permette ». Et M. Borghini d’insister sur « l’application scrupuleuse de l’article premier des statuts de la fédération sur le respect exigeant du principe de laïcité dans le football ».
« Ils sont plus ouverts que nous sur le sujet »
Outre-Manche, la décision inverse a été prise par les instances d’arbitrage : des pauses seront effectuées lors des rencontres de Premier League pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne pendant le mois du ramadan, commencé le 22 mars et se terminant le 21 avril.
Il y a deux ans, le duel entre Leicester City et Crystal Palace avait déjà été interrompu en cours de partie pour les mêmes raisons : une première dans le championnat anglais. Les deux clubs avaient convenu avec l’arbitre Graham Scott d’une pause pour permettre à Wesley Fofana et Cheikhou Kouyate de prendre des gels énergétiques en bord de terrain. Le gardien espagnol de Crystal Palace, Vicente Guiata, avait alors retardé la remise en jeu du ballon.
« On connaît l’Angleterre, on sait qu’ils sont plus ouverts que nous sur le sujet, et ça l’a toujours été, a réagi Didier Digard, l’entraîneur de Nice, interrogé sur le sujet en conférence de presse ce vendredi. Ce serait bien que la France le fasse, mais ça ne pose de souci à personne qu’ils ne le fassent pas. Parce qu’on n’est pas dans un pays musulman. Il faut accepter le pays dans lequel on vit. »
Au sein de son club, de nombreux joueurs de confession musulmane observent le ramadan, et, selon le coach, cela ne pose aucun problème. Il a également rappelé que Nice ne jouera que deux fois en période de jeûne, le 2 avril à Angers et le 16 avril à Brest ; des rencontres programmées à 15 heures.
Le reste, ce sont « des matchs à 21 heures, le jeûne sera déjà rompu », a souligné Didier Digard, évoquant le duel contre le Paris Saint-Germain, le 8 avril, et les deux confrontations contre Bâle en quarts de finale de la Ligue Europa Conférence, les 13 et 20 avril.
« On les accompagne du mieux possible. On a un pôle performance de grande qualité. Ils sont suivis au niveau de l’alimentation et de l’hydratation. Ils font [le jeûne] par conviction, et ça facilite beaucoup les choses. »
Le Monde
L’instance estime que « ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts », dont celles qui sont liées au respect de la laïcité. En Angleterre, la Premier League a pris une décision inverse.
Alors que la Premier League, l’organisme qui régit le championnat d’Angleterre de football, et l’English Football League (ELF) auraient, selon Sky Sports, autorisé les arbitres à interrompre les matchs pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne pendant le ramadan, la Fédération française de football (FFF) a, elle, rappelé par courriel à ses officiels son opposition à cette pratique.
« Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la FFF », a estimé l’instance dans ce message envoyé jeudi 30 mars, et relayé par plusieurs médias vendredi. « L’idée est qu’il y a un temps pour tout : un temps pour faire du sport, un temps pour pratiquer sa religion », a justifié auprès de l’Agence France-Presse (AFP) le président de la Commission fédérale des arbitres à la FFF, Eric Borghini.
Selon lui, la fédération a été informée qu’« un certain nombre de rencontres de niveau amateur ont été arrêtées pour permettre aux joueurs pratiquant le jeûne de s’hydrater », et ce « sans que le règlement le permette ». Et M. Borghini d’insister sur « l’application scrupuleuse de l’article premier des statuts de la fédération sur le respect exigeant du principe de laïcité dans le football ».
« Ils sont plus ouverts que nous sur le sujet »
Outre-Manche, la décision inverse a été prise par les instances d’arbitrage : des pauses seront effectuées lors des rencontres de Premier League pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne pendant le mois du ramadan, commencé le 22 mars et se terminant le 21 avril.
Il y a deux ans, le duel entre Leicester City et Crystal Palace avait déjà été interrompu en cours de partie pour les mêmes raisons : une première dans le championnat anglais. Les deux clubs avaient convenu avec l’arbitre Graham Scott d’une pause pour permettre à Wesley Fofana et Cheikhou Kouyate de prendre des gels énergétiques en bord de terrain. Le gardien espagnol de Crystal Palace, Vicente Guiata, avait alors retardé la remise en jeu du ballon.
« On connaît l’Angleterre, on sait qu’ils sont plus ouverts que nous sur le sujet, et ça l’a toujours été, a réagi Didier Digard, l’entraîneur de Nice, interrogé sur le sujet en conférence de presse ce vendredi. Ce serait bien que la France le fasse, mais ça ne pose de souci à personne qu’ils ne le fassent pas. Parce qu’on n’est pas dans un pays musulman. Il faut accepter le pays dans lequel on vit. »
Au sein de son club, de nombreux joueurs de confession musulmane observent le ramadan, et, selon le coach, cela ne pose aucun problème. Il a également rappelé que Nice ne jouera que deux fois en période de jeûne, le 2 avril à Angers et le 16 avril à Brest ; des rencontres programmées à 15 heures.
Le reste, ce sont « des matchs à 21 heures, le jeûne sera déjà rompu », a souligné Didier Digard, évoquant le duel contre le Paris Saint-Germain, le 8 avril, et les deux confrontations contre Bâle en quarts de finale de la Ligue Europa Conférence, les 13 et 20 avril.
« On les accompagne du mieux possible. On a un pôle performance de grande qualité. Ils sont suivis au niveau de l’alimentation et de l’hydratation. Ils font [le jeûne] par conviction, et ça facilite beaucoup les choses. »
Le Monde