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- Out 5, 2021
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Fin de vie :
La convention citoyenne se prononce pour une « aide active à mourir » sous « conditions »
Voulue par Emmanuel Macron, la convention réunit environ 180 citoyens, dont 167 se sont exprimés par vote à bulletin secret dimanche. A 84 %, ils ont jugé que la loi actuelle n’était pas adaptée aux « différentes situations rencontrées ». Sur les modalités d’un nouveau droit et le profil des personnes concernées, les dissensus demeurent.
Le cap est fixé. Mais les chemins pour l’atteindre restent à tracer. La convention citoyenne sur la fin de vie s’est prononcée, dimanche 19 février, en faveur d’une « ouverture » à une « aide active à mourir ». Autrement dit, pour une possible assistance médicale à abréger l’existence de malades qui le demanderaient. Sur les modalités et sur le profil des personnes qui auraient accès à ce droit, les dissensus demeurent.
Le week-end du 17 au 19 février a marqué « un tournant », insiste Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne. Voulue par Emmanuel Macron, elle réunit depuis le 9 décembre 2022 180 citoyens tirés au sort. Ils doivent pour le 19 mars répondre à la question posée par la première ministre, Elisabeth Borne : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »
Dimanche, 167 membres de la convention ont participé aux votes dans l’hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (CESE). A bulletin secret, ils ont répondu à onze questions. L’écrasante majorité (84 %) a d’emblée estimé que « le cadre d’accompagnement de la fin de vie ne répond pas à toutes les situations rencontrées ». Dans la foulée, 75 % ont voté pour l’ouverture d’une « aide active à mourir », soit 125 votants ; 32 ont voté contre, 10 se sont abstenus.
Des failles et des doutes
A une large majorité, les votants ont indiqué que l’« accès à l’aide active à mourir » devait être soumis à des « conditions », qu’il s’agisse d’un suicide assisté (72 %), ou d’une euthanasie (75 %). Sans que ces « conditions » soient explicitées à ce stade.
C’est ensuite que les votes ont montré des failles et des doutes. 72 % des votants (soit 121 citoyens) se sont prononcés pour l’ouverture au suicide assisté. Mais seulement 66 % ont indiqué qu’ils voulaient autoriser l’euthanasie. Même si l’écart est peu important, il reflète une crainte que l’euthanasie puisse être réalisée à la demande d’un malade dont le souhait de mourir serait ambivalent. Le suicide assisté, en obligeant une personne à accomplir elle-même le geste létal, ne laisserait, selon ses partisans, aucune place au doute sur la volonté de la personne de mettre fin à ses jours.
S’agissant des limites, 45 % des personnes interrogées estiment que le suicide assisté devrait être ouvert à des malades incurables mais sans « pronostic vital nécessairement engagé ». Ils sont 40 % à être de cet avis concernant l’euthanasie. A peine un quart des participants veulent que l’« aide active à mourir » soit uniquement envisageable pour les personnes en fin de vie. Toutefois, un très gros tiers des votants se sont abstenus sur cette question.
Le Monde
La convention citoyenne se prononce pour une « aide active à mourir » sous « conditions »
Voulue par Emmanuel Macron, la convention réunit environ 180 citoyens, dont 167 se sont exprimés par vote à bulletin secret dimanche. A 84 %, ils ont jugé que la loi actuelle n’était pas adaptée aux « différentes situations rencontrées ». Sur les modalités d’un nouveau droit et le profil des personnes concernées, les dissensus demeurent.
Le cap est fixé. Mais les chemins pour l’atteindre restent à tracer. La convention citoyenne sur la fin de vie s’est prononcée, dimanche 19 février, en faveur d’une « ouverture » à une « aide active à mourir ». Autrement dit, pour une possible assistance médicale à abréger l’existence de malades qui le demanderaient. Sur les modalités et sur le profil des personnes qui auraient accès à ce droit, les dissensus demeurent.
Le week-end du 17 au 19 février a marqué « un tournant », insiste Claire Thoury, présidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne. Voulue par Emmanuel Macron, elle réunit depuis le 9 décembre 2022 180 citoyens tirés au sort. Ils doivent pour le 19 mars répondre à la question posée par la première ministre, Elisabeth Borne : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »
Dimanche, 167 membres de la convention ont participé aux votes dans l’hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (CESE). A bulletin secret, ils ont répondu à onze questions. L’écrasante majorité (84 %) a d’emblée estimé que « le cadre d’accompagnement de la fin de vie ne répond pas à toutes les situations rencontrées ». Dans la foulée, 75 % ont voté pour l’ouverture d’une « aide active à mourir », soit 125 votants ; 32 ont voté contre, 10 se sont abstenus.
Des failles et des doutes
A une large majorité, les votants ont indiqué que l’« accès à l’aide active à mourir » devait être soumis à des « conditions », qu’il s’agisse d’un suicide assisté (72 %), ou d’une euthanasie (75 %). Sans que ces « conditions » soient explicitées à ce stade.
C’est ensuite que les votes ont montré des failles et des doutes. 72 % des votants (soit 121 citoyens) se sont prononcés pour l’ouverture au suicide assisté. Mais seulement 66 % ont indiqué qu’ils voulaient autoriser l’euthanasie. Même si l’écart est peu important, il reflète une crainte que l’euthanasie puisse être réalisée à la demande d’un malade dont le souhait de mourir serait ambivalent. Le suicide assisté, en obligeant une personne à accomplir elle-même le geste létal, ne laisserait, selon ses partisans, aucune place au doute sur la volonté de la personne de mettre fin à ses jours.
S’agissant des limites, 45 % des personnes interrogées estiment que le suicide assisté devrait être ouvert à des malades incurables mais sans « pronostic vital nécessairement engagé ». Ils sont 40 % à être de cet avis concernant l’euthanasie. A peine un quart des participants veulent que l’« aide active à mourir » soit uniquement envisageable pour les personnes en fin de vie. Toutefois, un très gros tiers des votants se sont abstenus sur cette question.
Le Monde