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- Out 5, 2021
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Interdiction de déplacement : aux racines de l’antagonisme entre les supporteurs de Marseille et de Lyon
Le ministre de l’intérieur a fait publier, mardi, un arrêté interdisant le déplacement des supporteurs de l’OL au Stade Vélodrome, à l’occasion du match contre l’OM, mercredi. La rivalité entre les fans des deux clubs est ancienne et multifactorielle.
La blessure est sûrement trop vive pour que Fabio Grosso, récemment licencié de son poste d’entraîneur, choisisse de regarder le match entre l’Olympique de Marseille (OM) et l’Olympique Lyonnais (OL), mercredi 6 décembre (à 21 heures).
Arrivé en remplacement de Laurent Blanc sur le banc du club rhodanien à la mi-septembre, sa mission aura tourné court, faute d’avoir su inverser la tendance catastrophique des résultats de l’OL. De cette parenthèse d’un mois et demi, Fabio Grosso porte en lui une autre cicatrice, visible au niveau de son œil gauche, qui lui rappelle le 29 octobre.
En route pour le Stade Vélodrome pour le match face à l’OM en clôture de la 10e journée de Ligue 1, le car transportant l’équipe lyonnaise et ceux de leurs supporteurs ont été les cibles de caillassages d’une centaine d’individus sur la voie publique.
Ce soir-là, Fabio Grosso et son adjoint Raffaele Longo ont été touchés au visage. Le coach italien a subi douze points de suture. Cette agression a provoqué le report de la rencontre qui se tiendra finalement mercredi soir. A la différence de la date initiale, il n’y aura pas de supporteurs dans le secteur visiteurs du Stade Vélodrome. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a interdit mardi le déplacement des fans lyonnais.
De la haine des deux côtés
Cette décision confirme la position de la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui s’était prononcée la veille en faveur de l’interdiction des déplacements « quand le match présente un risque », en réaction à la mort d’un supporteur du FC Nantes, poignardé samedi en amont d’un match face à Nice aux abords du stade de la Beaujoire.
S’agissant d’OM-OL ou OL-OM, l’interdiction était déjà habituelle ces dernières années ; les autorités justifiant leurs décisions par le passif des incidents autour de cette rencontre. Mais pour une fois, le 29 octobre, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait autorisé la venue de 600 supporteurs lyonnais à Marseille, dans des conditions restreintes et contraintes.
A cette occasion, la haine s’est exprimée des deux côtés. Les jets de pierres et de bouteilles en verre contre les cars lyonnais n’ont pas été les seuls incidents provoquant l’ouverture d’enquêtes par le parquet de Marseille. Une procédure pour provocation à la haine raciale et injures à caractère racial vise également les saluts nazis et les cris de singe adressés par certains individus aux supporteurs marseillais depuis la tribune des supporteurs lyonnais.
Lire aussi l’entretien avec Lilian Thuram : Article réservé à nos abonnés Lilian Thuram : « Face au racisme, les présidents de club, les entraîneurs et les joueurs ont une responsabilité, être neutre, c’est être complice »
Six mois plus tôt, lors du précédent match dans le stade de l’OL, des bagarres avaient éclaté entre supporteurs locaux et marseillais éparpillés dans les tribunes. Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir sur le parvis du stade un homme noir se faire rouer de coups et entendre parmi la foule : « Tu n’es pas chez toi, sale nègre. »
Le Monde
Le ministre de l’intérieur a fait publier, mardi, un arrêté interdisant le déplacement des supporteurs de l’OL au Stade Vélodrome, à l’occasion du match contre l’OM, mercredi. La rivalité entre les fans des deux clubs est ancienne et multifactorielle.
La blessure est sûrement trop vive pour que Fabio Grosso, récemment licencié de son poste d’entraîneur, choisisse de regarder le match entre l’Olympique de Marseille (OM) et l’Olympique Lyonnais (OL), mercredi 6 décembre (à 21 heures).
Arrivé en remplacement de Laurent Blanc sur le banc du club rhodanien à la mi-septembre, sa mission aura tourné court, faute d’avoir su inverser la tendance catastrophique des résultats de l’OL. De cette parenthèse d’un mois et demi, Fabio Grosso porte en lui une autre cicatrice, visible au niveau de son œil gauche, qui lui rappelle le 29 octobre.
En route pour le Stade Vélodrome pour le match face à l’OM en clôture de la 10e journée de Ligue 1, le car transportant l’équipe lyonnaise et ceux de leurs supporteurs ont été les cibles de caillassages d’une centaine d’individus sur la voie publique.
Ce soir-là, Fabio Grosso et son adjoint Raffaele Longo ont été touchés au visage. Le coach italien a subi douze points de suture. Cette agression a provoqué le report de la rencontre qui se tiendra finalement mercredi soir. A la différence de la date initiale, il n’y aura pas de supporteurs dans le secteur visiteurs du Stade Vélodrome. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a interdit mardi le déplacement des fans lyonnais.
De la haine des deux côtés
Cette décision confirme la position de la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui s’était prononcée la veille en faveur de l’interdiction des déplacements « quand le match présente un risque », en réaction à la mort d’un supporteur du FC Nantes, poignardé samedi en amont d’un match face à Nice aux abords du stade de la Beaujoire.
S’agissant d’OM-OL ou OL-OM, l’interdiction était déjà habituelle ces dernières années ; les autorités justifiant leurs décisions par le passif des incidents autour de cette rencontre. Mais pour une fois, le 29 octobre, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait autorisé la venue de 600 supporteurs lyonnais à Marseille, dans des conditions restreintes et contraintes.
A cette occasion, la haine s’est exprimée des deux côtés. Les jets de pierres et de bouteilles en verre contre les cars lyonnais n’ont pas été les seuls incidents provoquant l’ouverture d’enquêtes par le parquet de Marseille. Une procédure pour provocation à la haine raciale et injures à caractère racial vise également les saluts nazis et les cris de singe adressés par certains individus aux supporteurs marseillais depuis la tribune des supporteurs lyonnais.
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Six mois plus tôt, lors du précédent match dans le stade de l’OL, des bagarres avaient éclaté entre supporteurs locaux et marseillais éparpillés dans les tribunes. Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir sur le parvis du stade un homme noir se faire rouer de coups et entendre parmi la foule : « Tu n’es pas chez toi, sale nègre. »
Le Monde
