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Euro 2023 de volley : le rêve polonais des joueurs de l’équipe de France
De nombreux Tricolores brillent en club dans le championnat de Pologne, l’un des plus relevé d’Europe. De bon augure alors que les champions olympiques, qui visent le titre continental et affrontent pour commencer la Turquie, mercredi à 16 heures, en Israël.
Un coup d’œil à l’escouade française retenue pour l’Euro 2023 de volley suffit à mesurer l’ampleur du phénomène : six des quatorze joueurs sélectionnés, soit presque la moitié de l’équipe de France, évoluent dans le championnat polonais, la PlusLiga. Et deux de ses leaders, le passeur Antoine Brizard et le central Barthélémy Chinenyeze, sont aussi passés par ce pays, place forte du volley, au même titre que l’Italie. Les Bleus font leur entrée en lice mercredi 30 août, à 16 heures, face à la Turquie (12e nation mondiale), en Israël. La compétition (28 août-16 septembre) se tient également en Italie, en Bulgarie et en Macédoine du Nord. Initialement, l’Ukraine devait aussi faire partie des pays hôtes.
La plupart de ces expatriés font partie des cadres tricolores, comme le capitaine Benjamin Toniutti, le pointu Stephen Boyer ou encore le réceptionneur-attaquant Trévor Clévenot. Les trois hommes ont été sacrés champions de Pologne, cette année, avec le Jastrzebski Wegiel, club de la ville de Jastrzebie Zdroj, en Silésie.
Ils ont même frôlé la saison parfaite mais ont été battus en Ligue des champions, dans une finale 100 % polonaise inédite, face à Zaksa, au tie-break. La formation de Kedzierzyn-Kozle, en Haute-Silésie, qui mit fin, en 2021, à douze ans d’hégémonie des clubs russes et italiens sur la prestigieuse compétition, s’était offert à cette occasion sa troisième couronne de rang.
Yacine Louati, lui, vient de quitter Fenerbahçe pour Belchatow. Dans cette petite ville située près de Lodz, dans le centre du pays, le réceptionneur-attaquant des Bleus va retrouver un visage connu, celui du libéro Benjamin Diez, récent vainqueur du championnat de France avec Tours, mais non retenu pour cet Euro. Ils auront la lourde tâche de relancer une institution – les Jaune et Noir ont été neuf fois champions de Pologne, un record – qui a failli disparaître la saison dernière, fragilisée par la folie des grandeurs de son ancien président.
Le gratin du volley mondial
La formation ne doit sa survie qu’à son sponsor, le puissant groupe PGE, l’équivalent polonais d’EDF. La ville de Belatchow héberge l’une des centrales à charbon les plus polluantes d’Europe. Dans un pays qui produit plus des trois quarts de son électricité à partir de ce combustible, la prospérité des clubs est étroitement liée à celle de la houille. Propriétés des villes et des collectivités territoriales, les clubs sont financés par de puissants sponsors venus du secteur de l’énergie. L’argent coule à flots dans le volley polonais. « Avec la Turquie, c’est le pays qui paie le mieux », résume Yacine Louati.
Le Monde
De nombreux Tricolores brillent en club dans le championnat de Pologne, l’un des plus relevé d’Europe. De bon augure alors que les champions olympiques, qui visent le titre continental et affrontent pour commencer la Turquie, mercredi à 16 heures, en Israël.
Un coup d’œil à l’escouade française retenue pour l’Euro 2023 de volley suffit à mesurer l’ampleur du phénomène : six des quatorze joueurs sélectionnés, soit presque la moitié de l’équipe de France, évoluent dans le championnat polonais, la PlusLiga. Et deux de ses leaders, le passeur Antoine Brizard et le central Barthélémy Chinenyeze, sont aussi passés par ce pays, place forte du volley, au même titre que l’Italie. Les Bleus font leur entrée en lice mercredi 30 août, à 16 heures, face à la Turquie (12e nation mondiale), en Israël. La compétition (28 août-16 septembre) se tient également en Italie, en Bulgarie et en Macédoine du Nord. Initialement, l’Ukraine devait aussi faire partie des pays hôtes.
La plupart de ces expatriés font partie des cadres tricolores, comme le capitaine Benjamin Toniutti, le pointu Stephen Boyer ou encore le réceptionneur-attaquant Trévor Clévenot. Les trois hommes ont été sacrés champions de Pologne, cette année, avec le Jastrzebski Wegiel, club de la ville de Jastrzebie Zdroj, en Silésie.
Ils ont même frôlé la saison parfaite mais ont été battus en Ligue des champions, dans une finale 100 % polonaise inédite, face à Zaksa, au tie-break. La formation de Kedzierzyn-Kozle, en Haute-Silésie, qui mit fin, en 2021, à douze ans d’hégémonie des clubs russes et italiens sur la prestigieuse compétition, s’était offert à cette occasion sa troisième couronne de rang.
Yacine Louati, lui, vient de quitter Fenerbahçe pour Belchatow. Dans cette petite ville située près de Lodz, dans le centre du pays, le réceptionneur-attaquant des Bleus va retrouver un visage connu, celui du libéro Benjamin Diez, récent vainqueur du championnat de France avec Tours, mais non retenu pour cet Euro. Ils auront la lourde tâche de relancer une institution – les Jaune et Noir ont été neuf fois champions de Pologne, un record – qui a failli disparaître la saison dernière, fragilisée par la folie des grandeurs de son ancien président.
Le gratin du volley mondial
La formation ne doit sa survie qu’à son sponsor, le puissant groupe PGE, l’équivalent polonais d’EDF. La ville de Belatchow héberge l’une des centrales à charbon les plus polluantes d’Europe. Dans un pays qui produit plus des trois quarts de son électricité à partir de ce combustible, la prospérité des clubs est étroitement liée à celle de la houille. Propriétés des villes et des collectivités territoriales, les clubs sont financés par de puissants sponsors venus du secteur de l’énergie. L’argent coule à flots dans le volley polonais. « Avec la Turquie, c’est le pays qui paie le mieux », résume Yacine Louati.
Le Monde
