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- Out 5, 2021
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Au Tournoi des six nations, une coupe pour les joueurs tombés au champ d’honneur
Ce dimanche 26 février, le vainqueur du match France-Ecosse recevra le trophée Auld Alliance. La récompense a été créée en 2018 en hommage aux internationaux des deux pays, morts pendant la première guerre mondiale.
Murrayfield Stadium, à Edimbourg, deuxième journée du Tournoi des six nations édition 2018. L’Ecosse reçoit la France. Il est environ 17 heures, heure locale, quand l’arbitre siffle la fin de la partie. Le XV du Chardon remporte le match 32-26, face à des Bleus renversés dans les vingt dernières minutes, devant 67 000 spectateurs. John Barclay, le capitaine de l’Ecosse, se tient alors prêt à soulever une coupe inédite : le trophée Auld Alliance, créé en hommage aux rugbymen des deux pays, morts pendant la première guerre mondiale, dont on célèbre cette année-là le centenaire de l’armistice.
Un trophée remis en jeu ce dimanche 26 février au Stade de France, lors du match entre les deux équipes.
Le monde sportif n’a pas échappé aux affres de la Grande Guerre. En tout, 133 rugbymen internationaux y ont perdu la vie. Des Anglais, des Sud-Africains, des Néo-Zélandais, mais aussi 22 joueurs français et 31 écossais, le plus lourd contingent. Président de l’association Mémoires de rugby events, une structure organisant des événements commémoratifs autour du ballon ovale, Patrick Caublot s’est mis en quête de déterrer leur histoire. De la Somme jusqu’en Belgique, cet originaire d’Amiens visite leurs sépultures dans les cimetières militaires français et britanniques. Sans qu’il puisse vraiment l’expliquer, l’homme « éprouve depuis toujours, une vibration particulière pour l’Ecosse ».
Et une idée folle lui vient à l’esprit : à l’instar du trophée Eurostar qui unit la France à l’Angleterre depuis 2000, et le trophée Garibaldi entre la France et l’Italie depuis 2007, pourquoi ne pas en proposer un au nom des relations entre la France et l’Ecosse ? D’autant que les deux pays ont des liens historiques particuliers. « En 1296, le traité de l’Auld Alliance, traduction de Vieille Alliance en écossais, a été ratifié entre le royaume de France et celui d’Ecosse, éclaire Clarisse Godard Desmarest, maîtresse de conférences à l’université Picardie Jules-Verne. C’était au début une entente militaire contre leur ennemi commun : l’Angleterre. Mais le traité s’est progressivement vidé de sa substance. »
Un prestigieux pedigree
Reste à Patrick Caublot à trouver sa figure de proue. Ses recherches commencent par les 21 Ecossais morts sur le front ouest en France. L’histoire de l’un d’entre eux l’intrigue : Eric Milroy, dont le nom est aujourd’hui gravé sur le mémorial de Thiepval, dans la Somme. Né à Edimbourg le 4 décembre 1887, le futur international est passé par le prestigieux George Watson’s College, avant d’intégrer l’université d’Edimbourg pour des études en mathématiques. En parallèle, Eric Milroy joue au rugby et rejoint l’équipe de son université. Le 5 février 1910, il signe sa première sélection nationale contre le Pays de Galles et porte 12 fois le maillot du Chardon, dont deux avec le brassard de capitaine, en 1914.
Le Monde
Ce dimanche 26 février, le vainqueur du match France-Ecosse recevra le trophée Auld Alliance. La récompense a été créée en 2018 en hommage aux internationaux des deux pays, morts pendant la première guerre mondiale.
Murrayfield Stadium, à Edimbourg, deuxième journée du Tournoi des six nations édition 2018. L’Ecosse reçoit la France. Il est environ 17 heures, heure locale, quand l’arbitre siffle la fin de la partie. Le XV du Chardon remporte le match 32-26, face à des Bleus renversés dans les vingt dernières minutes, devant 67 000 spectateurs. John Barclay, le capitaine de l’Ecosse, se tient alors prêt à soulever une coupe inédite : le trophée Auld Alliance, créé en hommage aux rugbymen des deux pays, morts pendant la première guerre mondiale, dont on célèbre cette année-là le centenaire de l’armistice.
Un trophée remis en jeu ce dimanche 26 février au Stade de France, lors du match entre les deux équipes.
Le monde sportif n’a pas échappé aux affres de la Grande Guerre. En tout, 133 rugbymen internationaux y ont perdu la vie. Des Anglais, des Sud-Africains, des Néo-Zélandais, mais aussi 22 joueurs français et 31 écossais, le plus lourd contingent. Président de l’association Mémoires de rugby events, une structure organisant des événements commémoratifs autour du ballon ovale, Patrick Caublot s’est mis en quête de déterrer leur histoire. De la Somme jusqu’en Belgique, cet originaire d’Amiens visite leurs sépultures dans les cimetières militaires français et britanniques. Sans qu’il puisse vraiment l’expliquer, l’homme « éprouve depuis toujours, une vibration particulière pour l’Ecosse ».
Et une idée folle lui vient à l’esprit : à l’instar du trophée Eurostar qui unit la France à l’Angleterre depuis 2000, et le trophée Garibaldi entre la France et l’Italie depuis 2007, pourquoi ne pas en proposer un au nom des relations entre la France et l’Ecosse ? D’autant que les deux pays ont des liens historiques particuliers. « En 1296, le traité de l’Auld Alliance, traduction de Vieille Alliance en écossais, a été ratifié entre le royaume de France et celui d’Ecosse, éclaire Clarisse Godard Desmarest, maîtresse de conférences à l’université Picardie Jules-Verne. C’était au début une entente militaire contre leur ennemi commun : l’Angleterre. Mais le traité s’est progressivement vidé de sa substance. »
Un prestigieux pedigree
Reste à Patrick Caublot à trouver sa figure de proue. Ses recherches commencent par les 21 Ecossais morts sur le front ouest en France. L’histoire de l’un d’entre eux l’intrigue : Eric Milroy, dont le nom est aujourd’hui gravé sur le mémorial de Thiepval, dans la Somme. Né à Edimbourg le 4 décembre 1887, le futur international est passé par le prestigieux George Watson’s College, avant d’intégrer l’université d’Edimbourg pour des études en mathématiques. En parallèle, Eric Milroy joue au rugby et rejoint l’équipe de son université. Le 5 février 1910, il signe sa première sélection nationale contre le Pays de Galles et porte 12 fois le maillot du Chardon, dont deux avec le brassard de capitaine, en 1914.
Le Monde
