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- Out 5, 2021
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Au procès des disparus de Mirepoix, les tempéraments à l’opposé des deux accusés
Marie-José Montesinos et Jean-Paul Vidal comparaissent à Foix pour avoir tué l’ex-amant de la première et la fille de celui-ci. L’ancienne infirmière à la personnalité complexe est, à ses dépens, au centre des débats, au point que l’ancien carrossier, décrit comme paisible et dépendant sur le plan affectif, reste quasi invisible.
Elle a tout contre elle et ne fait pas grand-chose pour qu’il en soit autrement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que, malgré les efforts de son avocat, Me Laurent de Caunes, Marie-José Montesinos se défend bien mal. Depuis le 17 novembre, elle est assise dans ce box, attentive à ce qui se dit d’elle : quasi exclusivement des choses très dures.
L’ancienne infirmière n’a rien dans son comportement face à ses juges, ni rien dans ses paroles devant cette cour d’assises de l’Ariège, qui plaiderait en sa faveur. Jean-Paul Vidal et elle comparaissent à Foix, jusqu’à vendredi 24 novembre, pour l’assassinat de son ex-amant, Christophe Orsaz, et le meurtre de sa fille, Célia Orsaz, le 30 novembre 2017. Même si leurs récits divergent quant aux conditions de ces homicides, ils ont, l’un et l’autre, reconnu les faits pour lesquels ils encourent une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Cette femme de 61 ans, au visage encore lisse et au teint cireux, est, à ses dépens et probablement contre son gré, au centre des débats de cette audience. A tel point que son voisin de banc, cet autre ex-amant avec lequel elle a ourdi le scénario macabre du 30 novembre 2017, reste quasi invisible, recroquevillé dans ce même box, à un mètre d’elle.
« Ça m’a fait quelque chose »
A côté de Marie-José Montesinos, Jean-Paul Vidal ferait presque figure de brave type, voire de pauvre type, qui, à force de trop l’aimer, se serait laissé berner par cette femme. C’est ce que son avocat, Me Mathieu Montfort, s’emploie à démontrer à la cour, et c’est le récit que cet ancien carrossier de 53 ans livre au jury. A le voir ratatiné, comme chétif, sur sa chaise, dans sa veste sombre et derrière cette vitre qui le sépare de son conseil, on en oublie que ce passionné d’automobiles, cascadeur téméraire et casse-cou à ses heures, a tué un père et sa fille par un sinistre soir de novembre.
Jean-Paul Vidal a aimé Marie-José Montesinos à partir de 2012. Il en était « très amoureux ». A l’entendre, il éprouvait, dans cette relation extraconjugale, une grande satisfaction. « Elle m’apportait beaucoup de choses, dit-il. Elle était gentille, pétillante, affectueuse. Ça me faisait du bien. » Jean-Paul et Marie-José se sont quittés puis retrouvés à plusieurs reprises et, à partir du printemps 2017, quand Jean-Paul l’a croisée de nouveau, il n’a pas résisté. « J’étais en voiture, elle était seule à pied. J’avoue que mon cœur… Voilà, ça m’a fait quelque chose. Je me suis arrêté. »
Ainsi commence cette histoire qui se terminera, six mois plus tard, par la mort de Christophe Orsaz, tué par Jean-Paul à coups de barre de fer et jeté dans la fosse septique d’une grange isolée au fin fond d’un hameau désert, sur la commune de Belesta (Ariège), et par celle de sa fille, Célia, 18 ans, tuée d’un coup de fusil par le même, puis abandonnée sous un tas de feuillage dans le bois de Puivert (Aude).
Le Monde
Marie-José Montesinos et Jean-Paul Vidal comparaissent à Foix pour avoir tué l’ex-amant de la première et la fille de celui-ci. L’ancienne infirmière à la personnalité complexe est, à ses dépens, au centre des débats, au point que l’ancien carrossier, décrit comme paisible et dépendant sur le plan affectif, reste quasi invisible.
Elle a tout contre elle et ne fait pas grand-chose pour qu’il en soit autrement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que, malgré les efforts de son avocat, Me Laurent de Caunes, Marie-José Montesinos se défend bien mal. Depuis le 17 novembre, elle est assise dans ce box, attentive à ce qui se dit d’elle : quasi exclusivement des choses très dures.
L’ancienne infirmière n’a rien dans son comportement face à ses juges, ni rien dans ses paroles devant cette cour d’assises de l’Ariège, qui plaiderait en sa faveur. Jean-Paul Vidal et elle comparaissent à Foix, jusqu’à vendredi 24 novembre, pour l’assassinat de son ex-amant, Christophe Orsaz, et le meurtre de sa fille, Célia Orsaz, le 30 novembre 2017. Même si leurs récits divergent quant aux conditions de ces homicides, ils ont, l’un et l’autre, reconnu les faits pour lesquels ils encourent une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Cette femme de 61 ans, au visage encore lisse et au teint cireux, est, à ses dépens et probablement contre son gré, au centre des débats de cette audience. A tel point que son voisin de banc, cet autre ex-amant avec lequel elle a ourdi le scénario macabre du 30 novembre 2017, reste quasi invisible, recroquevillé dans ce même box, à un mètre d’elle.
« Ça m’a fait quelque chose »
A côté de Marie-José Montesinos, Jean-Paul Vidal ferait presque figure de brave type, voire de pauvre type, qui, à force de trop l’aimer, se serait laissé berner par cette femme. C’est ce que son avocat, Me Mathieu Montfort, s’emploie à démontrer à la cour, et c’est le récit que cet ancien carrossier de 53 ans livre au jury. A le voir ratatiné, comme chétif, sur sa chaise, dans sa veste sombre et derrière cette vitre qui le sépare de son conseil, on en oublie que ce passionné d’automobiles, cascadeur téméraire et casse-cou à ses heures, a tué un père et sa fille par un sinistre soir de novembre.
Jean-Paul Vidal a aimé Marie-José Montesinos à partir de 2012. Il en était « très amoureux ». A l’entendre, il éprouvait, dans cette relation extraconjugale, une grande satisfaction. « Elle m’apportait beaucoup de choses, dit-il. Elle était gentille, pétillante, affectueuse. Ça me faisait du bien. » Jean-Paul et Marie-José se sont quittés puis retrouvés à plusieurs reprises et, à partir du printemps 2017, quand Jean-Paul l’a croisée de nouveau, il n’a pas résisté. « J’étais en voiture, elle était seule à pied. J’avoue que mon cœur… Voilà, ça m’a fait quelque chose. Je me suis arrêté. »
Ainsi commence cette histoire qui se terminera, six mois plus tard, par la mort de Christophe Orsaz, tué par Jean-Paul à coups de barre de fer et jeté dans la fosse septique d’une grange isolée au fin fond d’un hameau désert, sur la commune de Belesta (Ariège), et par celle de sa fille, Célia, 18 ans, tuée d’un coup de fusil par le même, puis abandonnée sous un tas de feuillage dans le bois de Puivert (Aude).
Le Monde