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Alerte sur l’Ozempic, un antidiabétique détourné pour perdre du poids

Roter.Teufel

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Alerte sur l’Ozempic, un antidiabétique détourné pour perdre du poids

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L’Agence nationale de la sécurité du médicament et l’Assurance-maladie ont annoncé, mercredi, une « surveillance renforcée » sur ce médicament, qui fait l’objet de tensions d’approvisionnement.

Depuis plusieurs mois, des vidéos montrant des femmes s’injectant de l’Ozempic, un médicament destiné aux patients atteints d’un diabète de type 2 – la forme la plus courante de la maladie –, se multiplient sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, le hashtag #ozempic cumule des centaines de millions de vues. Mais c’est pour un tout autre but que celui de réguler le diabète que ces vidéos en font la promotion : à une dose plus élevée que celle prescrite pour cette pathologie, ce médicament fait perdre du poids.

L’Ozempic (dont la substance active est le sémaglutide), commercialisé par le laboratoire Novo Nordisk, est autorisé depuis 2017 aux Etats-Unis et 2019 en France. Il fait partie de ce que l’on appelle la classe des analogues du GLP-1 – une hormone digestive naturelle qui permet de contrôler la glycémie – qui, à l’origine, devait uniquement stimuler la libération d’insuline chez les diabétiques. Il a une autre propriété : il ralentit la vidange de l’estomac, diminuant de fait l’appétit.

Dans un communiqué commun, publié mercredi 1er mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l’Assurance-maladie indiquent que l’Ozempic va faire l’objet d’une « surveillance renforcée » en France. « Des remontées de terrain font état d’un usage détourné chez des personnes non diabétiques dans un objectif de perte de poids », s’inquiètent-elles, rappelant que son utilisation doit être réservée aux diabétiques.

Ordonnances falsifiées

Depuis septembre 2022, l’ANSM avait été alertée par ces vidéos sur les réseaux sociaux, mais aussi par des pharmaciens qui constataient des ordonnances falsifiées et une utilisation à des fins amaigrissantes chez des personnes non diabétiques. « Nous savons que l’Ozempic peut être détourné pour perdre du poids mais nous voulions quantifier le mésusage », explique Isabelle Yoldjian, directrice des médicaments, notamment en oncologie, cardiologie, endocrinologie, à l’ANSM.

C’est chose faite. L’agence sanitaire et l’Assurance-maladie indiquent qu’entre octobre 2021 et octobre 2022, quelque 600 000 patients ont reçu un médicament de la classe des analogues du GLP-1, dont 215 000 patients l’Ozempic. « Parmi ces derniers, 2 185 bénéficiaires d’Ozempic peuvent être considérés comme non diabétiques, selon les estimations de l’Assurance-maladie », poursuit-elle. Soit un mésusage potentiel à ce jour de 1 %.

Cette surveillance renforcée a été prise à l’issue d’une réunion de concertation entre l’ANSM, l’Assurance-maladie, des professionnels de santé (médecins, pharmaciens), ainsi que des associations de patients. Concrètement, les données de vente et de remboursement issues du système national des données de santé vont être suivies, ainsi que les signalements d’usage non conforme et les déclarations d’effets indésirables aux centres de pharmacovigilance.


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