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- Out 5, 2021
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Agression du petit Kenzo lors d’un match Ajaccio-OM : prison requise contre trois supporteurs corses
Trois hommes âgés de 20 ans comparaissaient pour avoir violenté un enfant de 8 ans, atteint d’un cancer, et sa famille dans une loge du stade François-Coty, à Ajaccio, avant le coup d’envoi de la rencontre du 3 juin.
« Pas de casier judiciaire », mais pas non plus « d’excuse fiable ». Le procureur Nicolas Septe a requis des peines de prison à l’encontre de trois supporteurs ajacciens qui comparaissaient, vendredi 25 août, devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour « violences aggravées » et « extorsion avec violence » lors du match ACA-Olympique de Marseille du 3 juin. Dix-huit mois de prison assortis de douze mois avec sursis et 1 500 euros d’amende ont été demandés contre Marc-Antoine C.-E., présenté comme le meneur, et un an de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende contre Pablo E. et Anthony G., les deux « suiveurs ».
Avant le coup d’envoi de l’ultime journée de Ligue 1, ils avaient pénétré dans une loge où se trouvaient Kenzo, 8 ans, souffrant d’un cancer au cerveau, et son jeune frère. Assenant deux coups de poing au visage du père, Laurent Canlay, tandis que Kenzo était violenté.
« Ce dossier avait connu un fort retentissement médiatique, il a ému la France entière parce que cela touchait un enfant malade », a rappelé le représentant du ministère public, soulevant que cela « mettait également en lumière la violence dans les stades, qui ne doivent pas devenir des zones de non-droit ».
M. Septe a en ce sens réclamé que le tribunal prononce une interdiction de stade de cinq ans à l’endroit de ces jeunes de 20 ans, qui n’ont pas eu conscience de la « gravité des faits » survenus ce soir-là en quatorze secondes dans la loge numéro 2 du stade François-Coty.
Ce laps de temps, capté par la vidéosurveillance à l’extérieur de la loge, montre la virulence et la soudaineté de l’intrusion. L’agression, elle, a échappé à l’objectif, car la loge n’était pas équipée d’une caméra. Regrettant de n’avoir pas eu accès à ces images, la défense avait demandé le renvoi, mais le tribunal, présidé par Eric Métivier, a décidé de les diffuser lors d’une audience fleuve de près de seize heures.
« Ils ont fait une énorme connerie »
A la barre, en baskets, polo à manches courtes sombre et jean, les trois prévenus ont défilé pour dire avec plus ou moins de conviction leurs regrets à la famille de Kenzo, qui, « trop fragile encore », selon son conseil, Mᵉ Frédéric Pourrière, n’était pas présente sur les bancs de la partie civile.
« Si l’on avait su qu’il y avait des enfants, cela ne se serait pas passé comme ça », assure Marc-Antoine C.-E. « 1,93 mètre, 93 kilos », qui s’est rué dans la loge avec ses acolytes parce que le père les « narguait » avec un maillot de l’OM dont il embrassait l’écusson et avait fait un « doigt d’honneur ». Provocation intolérable pour les jeunes, qui ont formé un commando punitif « sans réfléchir ». Quelques minutes après le coup de sang, les réseaux sociaux tissaient un scénario détestable, celui d’un enfant malade violenté, jeté à terre et son maillot brûlé sous ses yeux. « Je regrette ce que l’on a fait, mais ce qui est difficile, c’est d’être accusé de ce que l’on n’a pas fait », maugrée le prévenu.
Le Monde
Trois hommes âgés de 20 ans comparaissaient pour avoir violenté un enfant de 8 ans, atteint d’un cancer, et sa famille dans une loge du stade François-Coty, à Ajaccio, avant le coup d’envoi de la rencontre du 3 juin.
« Pas de casier judiciaire », mais pas non plus « d’excuse fiable ». Le procureur Nicolas Septe a requis des peines de prison à l’encontre de trois supporteurs ajacciens qui comparaissaient, vendredi 25 août, devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour « violences aggravées » et « extorsion avec violence » lors du match ACA-Olympique de Marseille du 3 juin. Dix-huit mois de prison assortis de douze mois avec sursis et 1 500 euros d’amende ont été demandés contre Marc-Antoine C.-E., présenté comme le meneur, et un an de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende contre Pablo E. et Anthony G., les deux « suiveurs ».
Avant le coup d’envoi de l’ultime journée de Ligue 1, ils avaient pénétré dans une loge où se trouvaient Kenzo, 8 ans, souffrant d’un cancer au cerveau, et son jeune frère. Assenant deux coups de poing au visage du père, Laurent Canlay, tandis que Kenzo était violenté.
« Ce dossier avait connu un fort retentissement médiatique, il a ému la France entière parce que cela touchait un enfant malade », a rappelé le représentant du ministère public, soulevant que cela « mettait également en lumière la violence dans les stades, qui ne doivent pas devenir des zones de non-droit ».
M. Septe a en ce sens réclamé que le tribunal prononce une interdiction de stade de cinq ans à l’endroit de ces jeunes de 20 ans, qui n’ont pas eu conscience de la « gravité des faits » survenus ce soir-là en quatorze secondes dans la loge numéro 2 du stade François-Coty.
Ce laps de temps, capté par la vidéosurveillance à l’extérieur de la loge, montre la virulence et la soudaineté de l’intrusion. L’agression, elle, a échappé à l’objectif, car la loge n’était pas équipée d’une caméra. Regrettant de n’avoir pas eu accès à ces images, la défense avait demandé le renvoi, mais le tribunal, présidé par Eric Métivier, a décidé de les diffuser lors d’une audience fleuve de près de seize heures.
« Ils ont fait une énorme connerie »
A la barre, en baskets, polo à manches courtes sombre et jean, les trois prévenus ont défilé pour dire avec plus ou moins de conviction leurs regrets à la famille de Kenzo, qui, « trop fragile encore », selon son conseil, Mᵉ Frédéric Pourrière, n’était pas présente sur les bancs de la partie civile.
« Si l’on avait su qu’il y avait des enfants, cela ne se serait pas passé comme ça », assure Marc-Antoine C.-E. « 1,93 mètre, 93 kilos », qui s’est rué dans la loge avec ses acolytes parce que le père les « narguait » avec un maillot de l’OM dont il embrassait l’écusson et avait fait un « doigt d’honneur ». Provocation intolérable pour les jeunes, qui ont formé un commando punitif « sans réfléchir ». Quelques minutes après le coup de sang, les réseaux sociaux tissaient un scénario détestable, celui d’un enfant malade violenté, jeté à terre et son maillot brûlé sous ses yeux. « Je regrette ce que l’on a fait, mais ce qui est difficile, c’est d’être accusé de ce que l’on n’a pas fait », maugrée le prévenu.
Le Monde