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Pour les footballeuses espagnoles, la lutte pour de meilleures conditions de traitement continue

Roter.Teufel

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Pour les footballeuses espagnoles, la lutte pour de meilleures conditions de traitement continue

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La Roja affronte la Suisse, mardi soir à Cordoue, pour son deuxième match de Ligue des nations. Malgré les départs du président Luis Rubiales et de l’entraîneur Jorge Vilda, les tensions avec la Fédération persistent.

Pour la première fois depuis son sacre en Coupe du monde, la sélection féminine de football espagnole retrouve son public. Mardi 26 septembre, à 21 heures, la Roja affronte la Suisse, à Cordoue, lors de la deuxième journée des phases de groupe de la Ligue des nations. Pourtant, l’heure n’est pas complètement à la fête : les tensions persistent avec la Fédération royale (RFEF) et la lutte des joueuses pour améliorer leurs conditions de travail continue.

L’affaire du baiser forcé de Luis Rubiales – alors président de la RFEF – à l’internationale Jenni Hermoso, après la finale mondiale victorieuse sur l’Angleterre, a été « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » et a mis en lumière « une discrimination systématique », a résumé la double Ballon d’or Alexia Putellas, en conférence de presse à la veille du match contre la Suède, la semaine dernière. Si les joueuses ont obtenu, début septembre, après des jours de bras de fer, le départ de Luis Rubiales et de l’entraîneur Jorge Vilda, elles n’entendent pas s’arrêter là. Quitte à mener une véritable révolution.

« Nous dénonçons des attitudes et des comportements qui ne peuvent être tolérés dans aucun environnement professionnel, poursuivait la milieu du FC Barcelone. On nous a souvent traitées comme des petites filles, alors que nous sommes toutes des femmes, professionnelles, qui jouent au football. »

Car l’agression machiste de l’ancien dirigeant de la RFEF a été l’occasion de remettre sur la table de nombreuses revendications portées depuis plus d’un an. Les joueuses luttent contre des conditions salariales jusque-là indignes – avec un salaire minimum annuel se limitant à 16 000 euros –, des vols programmés par la Fédération à 3 heures du matin la veille de grands matchs, des trajets en bus interminables quand les autres sélections voyagent en avion, un contrôle dictatorial et infantilisant de l’équipe, les obligeant à dormir la porte ouverte par exemple…
Une ultime marque de mépris

En septembre 2022, quinze joueuses avaient annoncé se mettre en retrait de la sélection pour alerter sur une situation déjà intenable. Le 7 septembre, la quasi-totalité des 23 joueuses sacrées en Australie reprenaient ce combat amer et inachevé, faute d’avoir été prises au sérieux à l’époque. Le 15, sans perspective d’avancées, elles précisent dans un communiqué qu’elles ne souhaitent pas être convoquées pour les prochains matchs de la Roja.

Faisant fi de leur demande, leur nouvelle coach élabore une première liste d’appelées pour la Ligue des nations, incluant quinze des championnes du monde. Nommée en remplacement de Jorge Vilda dont elle était l’adjointe, Montse Tomé assure qu’elle leur en a parlé en amont ; ce que plusieurs des intéressées contestent. Jenni Hermoso, elle, ne figure pas dans le groupe. « La meilleure manière de la protéger est de ne pas la convoquer », se justifie alors Montse Tomé. « Me protéger de qui ? De quoi ?, lui répond la buteuse sur ses réseaux sociaux. C’est une autre stratégie de division et de manipulation. »

Le Monde
 
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