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- Out 5, 2021
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En France, les cimetières nature séduisent élus et citoyens : « J’ai dit à ma femme : “Si je casse ma pipe, tu me choisis un noisetier” »
Naturels, paysagers ou forêts sanctuaires : les lieux d’inhumation végétalisés offrent une alternative écologique et poétique aux sépultures classiques.
Chaque tombe, ici, est un jardin miniature. Un renflement de terre et de copeaux de bois sur lequel prospèrent lavandes ou sauges, achillées ou orpins roses. Pour venir s’y recueillir, l’on franchit une clôture en bois de châtaignier qu’encadrent deux cyprès altiers, puis l’on chemine sur des allées d’herbe tondue coiffées de tilleuls, de frênes et de chênes verts. Malgré un crachin de Toussaint, la visite aux défunts, dans le cimetière naturel de Niort, tient davantage de la balade champêtre que du rituel plombant.
Deux cimetières, deux ambiances. Juste à côté, dans le même quartier de Souché, le cimetière classique offre au regard ses alignements de pierres tombales en granit moucheté gris souris, avec stèles assorties. « Il n’est pourtant pas écrit qu’un cimetière doive être triste », note au passage Amanda Clot, responsable des services funéraires niortais. Et hop ! Retour au cimetière naturel voisin, en évoquant sa genèse.
« A l’heure de la retraite, mon prédécesseur, Dominique Bodin, un amoureux de la nature, se disait frappé par l’uniformisation des cimetières, au fil de sa carrière. Comme la commune avait ce terrain avec des arbres, il a envisagé une version paysagère, dans l’esthétique des cimetières anglo-saxons, sobres et verts », résume-t-elle. Depuis 2014, le cimetière naturel de Souché permet d’inhumer les cercueils à même la terre, sans caveau en sous-sol, sans monument en surface – hormis un pupitre d’identification en pierre calcaire. Aussi les tombes se fondent-elles dans la verdure, avec pour seul ornement les plantations effectuées par les proches, dont on constate qu’ils n’ont pas tous la main verte.
Le Monde
Naturels, paysagers ou forêts sanctuaires : les lieux d’inhumation végétalisés offrent une alternative écologique et poétique aux sépultures classiques.
Chaque tombe, ici, est un jardin miniature. Un renflement de terre et de copeaux de bois sur lequel prospèrent lavandes ou sauges, achillées ou orpins roses. Pour venir s’y recueillir, l’on franchit une clôture en bois de châtaignier qu’encadrent deux cyprès altiers, puis l’on chemine sur des allées d’herbe tondue coiffées de tilleuls, de frênes et de chênes verts. Malgré un crachin de Toussaint, la visite aux défunts, dans le cimetière naturel de Niort, tient davantage de la balade champêtre que du rituel plombant.
Deux cimetières, deux ambiances. Juste à côté, dans le même quartier de Souché, le cimetière classique offre au regard ses alignements de pierres tombales en granit moucheté gris souris, avec stèles assorties. « Il n’est pourtant pas écrit qu’un cimetière doive être triste », note au passage Amanda Clot, responsable des services funéraires niortais. Et hop ! Retour au cimetière naturel voisin, en évoquant sa genèse.
« A l’heure de la retraite, mon prédécesseur, Dominique Bodin, un amoureux de la nature, se disait frappé par l’uniformisation des cimetières, au fil de sa carrière. Comme la commune avait ce terrain avec des arbres, il a envisagé une version paysagère, dans l’esthétique des cimetières anglo-saxons, sobres et verts », résume-t-elle. Depuis 2014, le cimetière naturel de Souché permet d’inhumer les cercueils à même la terre, sans caveau en sous-sol, sans monument en surface – hormis un pupitre d’identification en pierre calcaire. Aussi les tombes se fondent-elles dans la verdure, avec pour seul ornement les plantations effectuées par les proches, dont on constate qu’ils n’ont pas tous la main verte.
Le Monde